Des racines et des ailes : l’apport de l’histoire dans la structuration du CHICRDD
3 établissements fondateurs :
Une volonté d’évolution et d’innovation ancrée dans une histoire au service de la population locale
L’histoire du 18 au 19ème siècle des trois centres hospitaliers se fonde initialement dans un accueil des indigents, blessés de guerre, vagabonds, « cheminots », malades contagieux.
L’histoire des établissements de Ribérac et de Saint Aulaye-Chenard est celle de la charité confessionnelle : ce sont des hôpitaux-hospices tournés vers la ville et ses environs qui se structureront autour d’activités de soins et d’accueil diversifiées.
La Meynardie ne développera qu’une même activité, plus tardive, répondant aux besoins liés aux effets de la guerre et à la lutte antituberculeuse dans un environnement isolé mais protecteur vis vis-à-vis de la cité et ceci jusqu’au 20ème siècle. L’établissement construit son identité sur un versant hygiéniste et sanitaire : « le sana » puis à nouveau par un domaine marqué en termes d’image : celui de la psychiatrie.
Les extraits du travail de recherche du doctorant Jean-Marie CAZAURAN [1] que celui-ci a eu l’amabilité de faire partager à l’établissement, nous informe entres autres sur l’évolution permanente des activités des hôpitaux du futur CHIC et sur leurs trajectoires marquées par « la réussite partielle, l’échec et le succès », du projet à sa mise en œuvre.
L’histoire ancienne et récente de ces trois sites nous enseigne que des défis ont été sans cesse relevés par les professionnels et partenaires afin que restent implantés ces établissements de proximité au plus près des besoins de la population.
Les restructurations et adaptations successives de l’hospice à l’hôpital souhaitées ou subies ont été réalisées dans un souci constant d’innovation et d’humanisation (architecture, disparition et création d’activités différentes, innovations de l’électricité à l’informatisation…).
Dans les années 70, les centres hospitaliers de Ribérac et de Saint-Aulaye obtiendront le statut d’hôpitaux locaux, La Meynardie est un centre hospitalier interdépartemental. Les années 80 jusqu’à aujourd’hui seront marquées par la structuration et les mises aux normes qui se poursuivent pour les trois sites entre secteurs sanitaires et médicaux sociaux.
[1] Jean-Marie CAZAURAN « Trajectoires des acteurs et des structures dans l’organisation d’un système de santé en Dordogne de 1803 à 1939 » Thèse de doctorat en Histoire. Université Bordeaux Montaigne. 28 mai 2018.
Depuis 2015, le CHICRDD est en train de réécrire une nouvelle page d’histoire, faite à nouveau de restructuration, réorganisations, innovations ; de contraintes et d’opportunités.
Les politiques publiques actuelles donnent aujourd’hui toute sa pertinence à notre projet institutionnel.
« Il faut mieux les positionner et jouer la complémentarité entre les hôpitaux plutôt que la compétition. Je veux à la fois maintenir des hôpitaux de proximité (ceux qui traitent la plupart des malades) et des hôpitaux qui vont accueillir et traiter des maladies complexes, qui demandent des plateaux techniques et des compétences spécifiques. Les uns sont complémentaires des autres ».
Discours de Mme le Ministre des solidarités et de la santé Mme Agnès BUZYN
Vous voulez en savoir plus
Quelques dates clés:
Site de LA MEYNARDIE
1609 : Un château est attesté sur le site de La Meynardie, commune de saint Privat des Prés.
7 septembre 1919 : le château sert de station sanitaire pour les militaires tuberculeux, transformation en sanatorium public.
30 novembre 1923 : Convention associant le département de la Dordogne et du Tarn pour l’accueil des patients tuberculeux de ces départements
1929 : ouverture du sanatorium nouvellement construit
5 juillet 1955 : convention entre la Dordogne et la Gironde, remplaçant la précédente sur une même activité
1972 : début de la reconversion médicale par la création aboutie en 1977 d’une activité de post cure
Site de RIBERAC
1747 : deux donatrices, les sœurs Moulin, fondent dans leur maison familiale l’hospice de Ribérac qui sera dirigé par les religieuses de Sainte Marthe.
1768 : Une Ordonnance royale de Louis XV en officialise son fonctionnement.
1794 : « le conseil Général de la Cité » met en place le premier Conseil d’Administration.
1838 : un projet de construction d’un nouvel hospice s’impose avec destruction de l’ancien. Projet jugé surdimensionné. Opposition entre l’architecte du département et le conseiller des bâtiments civils.
1848 : les locaux sont adaptés aux nouvelles activités
1888 : L’enquête de 1888 parle de « l’hôpital sainte Marthe de Ribérac »
1902/1907 : demande de subvention pour salle d’opération et maternité, ajournée.
De 1922 à 1933 : l’hôpital se modernise ; installation du chauffage et de la distribution d’eau chaude !
Site de SAINT AULAYE – CHENARD
1811 : don de Mme veuve Dubreuil, née Chenard de tous ses biens à sa ville de Saint-Aulaye pour la fondation d’un hospice qui portera son nom.
1854 : le plan d’un nouvel hospice est proposé, les bâtiments s’agrandissent pour l’accueil d’une école d’instruction et d’éducation de 80 jeunes filles pauvres.
1888 : l’enquête de 1888 fait déjà le point sur la diversification des activités
1903 : un rapport d’inspection nomme bien l’établissement comme étant un hôpital-hospice
1911 : un projet complet avec zone d’isolement et salle d’opération non validée par le ministère en 1913. 1914 : diversification des activités et amélioration des locaux
1921 : travaux de restructuration
1929 : installation de l’électricité dans tout l’établissement y compris en salle d’opération.
1936 : l’établissement se voit refuser une subvention pour sa modernisation